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CÉSAR MÉRIC

INTENSE


CE DOUX RÊVEUR A SU CANALISER SON « HYPERACTIVITÉ » POUR FINALEMENT TROUVER SA VOCATION SUR LES PLANCHES. DE SES DÉBUTS TIMIDES DANS L’ATELIER PREMIER ACTE À SON RÔLE DE MARC MOURRE DANS LA QUOTIDIENNE UN SI GRAND SOLEIL, CÉSAR MÉRIC A PROUVÉ

QU’IL AVAIT CE QU’IL FALLAIT POUR FAIRE FACE AUX DÉFIS DE CE MÉTIER EXIGEANT. IL A SU GARDER SON DÉSIR DE GRANDIR ET D’APPRENDRE, TOUJOURS PRÊT À EXPLORER DE NOUVELLES

FACETTES DE L’HUMANITÉ À TRAVERS SES PERSONNAGES. S’IL RAYONNE SUR SCÈNE DANS LE PORTEUR D’HISTOIRE D’ALEXIS MICHALIK, IL SERA AUSSI À L’AFFICHE DU PROCHAIN FILM DE MÉLANIE LAURENT, VOLEUSES.

Interview de César Méric pour le magazine Osoleil.
CESAR MERIC

Vous grandissez à Paris, dans un milieu artistique…

Oui mais en réalité j’ai beaucoup été en pension un peu partout en France. Je n’étais pas très bon élève et j’étais un peu dissipé, une sorte d’hyperactif non détecté ! (Rires) Assez rêveur finalement. Mes parents avaient beaucoup d’amis acteurs, nous allions très souvent au théâtre et nous avions beaucoup de cassettes vidéo. Je passais mon temps à regarder des films. Dès l’âge de quatre ans, j’ai exprimé l’envie de faire ce métier.


Comment allez-vous passer du rêve à la réalité ?

À dix-huit ans, j’ai dû quitter l’école. C’est là que j’ai décidé de prendre des cours de théâtre. Je fais

l’Atelier Premier Acte dirigé par Francine Walter. C’est une révélation, je me sens à ma place. Je suis tout le temps sur scène. Pour la première fois de ma vie, je deviens un bon ! (Rires) Cela va durer trois ans et puis je vais suivre un ami dans une autre école qui s’appelle Claude Mathieu. Mais je ne vais y passer que trois mois.


Êtes-vous engagé sur une pièce ?

J’ai 20 ans et je démarre une tournée en Europe de l’Est, avec Hamlet, qui se termine au Festival d’Avignon.


Quels souvenirs gardez-vous de cette période ?

Émotionnellement, c’était assez particulier. Mon grand-père est décédé juste après mon départ. Je n’avais jamais perdu quelqu’un. J’étais seul dans un autre pays. C’était bouleversant et en même temps fabuleux.


Qu’allez-vous faire ensuite ?

À mon retour à Paris, on a monté une pièce avec des copains au Ciné XIII Théâtre, de Salomé Lelouch. J’ai joué dans plusieurs pièces au Théâtre de La Bruyère sous la direction de Stéphan Meldegg, un incroyable metteur en scène qui a fait émerger de vrais talents comme Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Il m’a offert de vivre de très belles expériences théâtrales. À côté de cela, vous passez des castings pour la télévision… Je fais pas mal de courts métrages, non rémunéré mais cool ! Je décroche des petits rôles, trois jours par-ci, trois jours par-là, dans des fictions comme Enquêtes criminelles, Femmes de loi…


Qu’est-ce qui est le plus difficile dans ce métier ?

Des expériences un peu malheureuses, des projets au cinéma où ma participation s’est vue avortée. Et

puis de 20 à 35 ans, je n’intéressais pas l’audiovisuel, physiquement. Il y a cette notion du désir des gens à considérer.


Qu’est-ce qui a changé ?

La maturité ! (Rires) Avec l’âge, on trimballe d’autres trucs avec les aléas de la vie que l’on prend dans la

gueule.


Depuis sept ans, vous jouez dans Le Porteur d’Histoire d’Alexis Michalik…

Oui et c’est incroyable. C’est vraiment une pièce très formatrice pour moi. Je continue à jouer jusqu’en août d’ailleurs. Cela donne aussi une assise parce que ce sont des partitions assez compliquées qui demandent beaucoup de travail, beaucoup d’investissement. Cela m’a encore fait passer un cap.


Vous incarnez Marc Mourre dans la série Un Si Grand Soleil…

J’ai passé le casting sans trop savoir à quoi m’attendre pour le rôle d’un photographe et journaliste, le petit ami de Myriam (Pauline Paolini) au départ. À l’époque on était tous les deux dans Le Porteur d’Histoire, on se connaissait, c’était rigolo de se retrouver là. Quand elle est partie, j’ai pensé que cela allait s’arrêter pour moi aussi mais non. Maintenant j’ai une famille, un petit clan à mon nom, enfin, au nom du personnage ! (Rires)


Vous êtes présent dans plusieurs arches…

En ce moment oui, le travail de journaliste de Marc le fait participer à de nombreuses intrigues.


Qu’est-ce qui vous a séduit chez lui ? Qui est-il ?

C’est un type assez intègre, très sympa, gentil, qui subit beaucoup. Il prend pas mal de trucs dans la

gueule, mais il se relève malgré tout, son fils fait plein de conneries. Son ex-femme lui a cassé les pieds

pendant un moment. Marc est un bon amoureux. Il se fait séduire, il séduit. Il se fait larguer, il est

malheureux. Il a un côté assez « lover ». C’est un bon papa. Son fils et lui s’adorent, ils se font confiance,

ils se parlent beaucoup. Cela m’a beaucoup parlé car moi-même j’ai une fille de treize ans. C’est une sorte de préparation ! (Rires) Et puis la relation qu’il a au Midi Libre avec son boss est très sympa.


Vous tournez dans leurs locaux, d’ailleurs…

Oui et c’est génial. Les figurants sont de vrais journalistes, c’est assez rigolo et on s’y croit vraiment.


Le format de la quotidienne vous plaît-il ?

Le fait d’avoir quelque chose à défendre sur la durée, cela ne m’était jamais arrivé.

Ma grand-mère, qui n’est plus là, aurait adoré me voir dans cette quotidienne. Cela me pousse à donner le meilleur de moi-même. J’avais eu un rôle récurrent dans Mensonges, une série qui est sortie en 2021

sur TF1 avec Arnaud Ducret et Audrey Fleurot, mais c’était différent. Les sujets sont ce qu’ils sont, mais ils ont le mérite d’être bien traités, et les réalisateurs sont géniaux. Il y a une qualité d’image remarquable. Il y a une volonté de bien faire et les acteurs sont superbes.


Quelle est votre définition du jeu ?

C’est ne jamais s’arrêter de grandir et toujours apprendre, découvrir des personnalités, des âmes et

les investir. Je vois le fait de jouer comme un cadeau. C’est une chance d’interpréter plusieurs personnages différents avec leur psychologie et tout parce que l’on découvre vraiment l’être humain, toutes ses facettes.


Jouer, c’est incarner des personnages. Où puisez-vous l’inspiration ?

Je suis très instinctif, voire animal face à mes rôles, mais il y a aussi un peu de moi.


Qu’auriez-vous envie de dire au petit garçon de quatre ans qui rêvait d’entrer dans la télévision ?

J’ai beaucoup galéré, cela a été très dur. Mais quand on sent qu’on n’a que cela à faire dans la vie

et que c’est vraiment ce qu’il faut faire pour soi. On s’accroche.


Un petit mot sur votre actualité ?

Je joue le rôle d’un flic dans le prochain film de Mélanie Laurent, Voleuses, qui doit sortir en novembre. Je n’ai tourné que trois jours mais c’était vraiment une super expérience sur le plateau.



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