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UN EXEMPLE D'ECO-PRODUCTION

UN SI GRAND SOLEIL


DANS UN MONDE DE PLUS EN PLUS CONSCIENT DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE NOS ACTIONS, LE SECTEUR AUDIOVISUEL NE FAIT PAS EXCEPTION. AUJOURD’HUI, NOUS NOUS PENCHONS SUR LE CAS DE LA SÉRIE UN SI GRAND SOLEIL, PRODUITE PAR FRANCE TÉLÉVISIONS ET CONÇUE DEPUIS SA CRÉATION COMME UNE ÉCO-PRODUCTION. NOUS SOMMES ALLÉS À LA RENCONTRE DE LAURA ET MARGUERITE, DEUX DES FORCES MOTRICES DERRIÈRE CETTE TRANSITION.



Reportage sur l'éco-production
Eco-production


Une éco-quoi ? L’eco-production, c’est une approche de la production audiovisuelle qui se concentre sur la transition écologique. Elle vise à minimiser l’impact environnemental de la production tout en créant un produit de qualité. Comme l’explique Laura, « l’eco-production, c’est un terme qui a été créé pour le milieu audiovisuel. Avec Marguerite, nous sommes en charge de la transition écologique. Nous travaillons pour que la production ait le moins d’impact possible sur l’environnement. » La transition vers une éco-production présente de nombreux défis, notamment la nécessité de repenser les méthodes de travail, d’investir dans de nouvelles technologies et de sensibiliser l’ensemble de l’équipe à l’importance de ces efforts. Mais aussi d’assurer la transmission des directives et règles HSE à une masse salariale intermittente et en constante évolution. Si Laura a suivi un DUT HSE, une licence et un master dans ce domaine, Marguerite a quant à elle commencé par trois ans de droit avant d’opter pour une licence

professionnelle HSE à l’ESEQ de Montpellier. Elle travaille maintenant sur un master de transition écologique et d’économie circulaire. Leur travail, vous l’aurez compris, est assez novateur et ne se limite pas à l’éco-production. Il couvre également la santé et la sécurité, la qualité de vie au travail et la réduction des risques sur les plateaux. « Nous travaillons actuellement sur la mise en place d’un bilan carbone. Depuis le 31 mars 2023, le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée) exige que toutes les productions soumises à ses aides financières réalisent un bilan carbone prévisionnel et définitif », souligne Marguerite. Une récolte de données particulièrement lourde qui nécessite du temps et un changement dans les méthodes de travail. « Nous sommes en train de mettre en place un système pour collecter des données qui permettront aux autres productions qui viennent ici de réaliser leur propre bilan carbone. » Une étape importante dans leur engagement même si, depuis sa création, la production s’est lancée dans de nombreuses initiatives. « Nous avons éliminé l’utilisation de bouteilles d’eau en plastique en investissant dans des gourdes réutilisables pour l’ensemble de l’équipe », précise Marguerite. La gestion et le recyclage des déchets constituent un autre aspect important de leur travail.


L'ÉCO-PRODUCTION C'EST UN TERME QUI A ÉTÉ CRÉÉ POUR LE MILIEU AUDIOVISUEL. NOUS TRAVAILLONS POUR QUE LA PRODUCTION AIT LE MOINS D'IMPACT POSSIBLE SUR L'ENVIRONNEMENT.

Elles s’efforcent de réduire les déchets à la source, comme les impressions sur papier. « Nous avons pour objectif de rendre la production ‟sans papier” à partir d’octobre, c’est un défi de taille pour une production comme la nôtre », remarque Marguerite. Si la production a récemment décidé de remplacer une partie de sa flotte automobile par des véhicules électriques, c’est aussi le cas de ses générateurs diesel par des groupes à batterie, moins polluants. « Nous travaillons notamment avec le département de maquillage pour remplacer les produits actuels par des produits labellisés conformes aux critères de l’Ademe (Agence de la transition écologique). Pour assurer le succès de ces initiatives, nous devons sensibiliser et former les collaborateurs aux enjeux du changement climatique. » C’est pourquoi le duo a été formé pour animer des ateliers collaboratifs comme la « Fresque du climat », basés sur les données du rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). « C’est un atelier collaboratif où nous allons monter une fresque constituée de cartes issues des données du rapport du GIEC mises en image, en relation de cause à effet sur les éléments du changement climatique » précise Laura. Marguerite et Laura insistent sur le fait qu’ils ne cherchent pas à faire du « greenwashing » mais à obtenir des résultats concrets et à continuer à s’améliorer. « C’est un engagement à long terme qui nécessite constamment d’être revu, amélioré. Nous faisons partie d’un projet pilote pour le label Ecoprod, qui a pour but d’accompagner les productions dans leur transition écologique. Nous sommes engagés dans un processus d’amélioration continue », concluentelles. Preuve qu’une production audiovisuelle peut être à la fois de haute qualité et respectueuse de l’environnement.

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